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Boxe : le DTN jette l’éponge

On a appris aujourd’hui que Mounir Barbouchi, le Directeur technique national, a présenté sa démission au comité directeur de la Fédération Royale Marocaine de Boxe qui l’a acceptée. Le technicien marocain explique que son départ est dû aux dysfonctionnements et au rendement de ses boxeurs lors des Jeux Olympiques de Tokyo.

Au lendemain de la déroute de la boxe marocaine aux Jeux de Tokyo, Mounir Barbouchi s’est adressé à la presse pour dresser le bilan de la participation marocaine. Sans complaisance, le DTN a expliqué dans les colonnes du Matin du Sahara qu’il «y a une différence entre la qualification en 2020 et les JO en 2021. Entre ces deux dates, il y a eu des stages et des entrainements, mais le confinement ne nous a pas permis de travailler dans les meilleures conditions. À chaque fois que nos boxeurs se déplaçaient, ils devaient passer 10 jours de quarantaine dans les hôtels. Plusieurs fois, on a dû rebrousser chemin à la dernière minute avant un voyage à cause des restrictions sanitaires.»

Certes la crise sanitaire a fortement perturbé la préparation des pugilistes marocains pour ces Olympiades. Mais ceci n’explique pas tout comme le souligne Mounir Barbouchi : «Ce sont les raisons objectives. Pour les raisons subjectives, il y a eu des problèmes avec certains boxeurs qui ont demandé des choses. Ça s’est réglé à la fin, mais en attendant, ils n’étaient plus concentrés sur les objectifs.»

Amer mais aussi lucide, le désormais ex-DTN de la FRMB explique également que le niveau de la boxe africaine est aujourd’hui loin de rivaliser avec celui des Européens, des Américains et des Asiatiques : «Disons-le franchement, le niveau africain est différent du niveau international, a martelé Barbouchi. Pendant la pandémie, les Européens, les Américains et les Asiatiques ont continué à se préparer entre eux, tandis qu’en Afrique on a pris énormément de retard dans la préparation. C’est comme ça et ça s’est vu sur le ring.»

Enfin, on le sait, dans le sport de haut niveau, celui qui n’avance pas, recule ! Et c’est en quelque sorte ce qui s’est produit pour la boxe marocaine qui n’a pas su, ou pas pu, mettre en place un programme de préparation efficient pour hisser le niveau de nos boxeurs vers le haut. C’est ce que constate aussi avec amertume Mounir Barbouchi : «Il ne faut pas oublier qu’avant 2016, explique le DTN, nos boxeurs étaient engagés dans la WSB (World Series Boxing) sous la bannière Atlas Lions. C’était un déplacement tous les 15 jours, grâce à un travail énorme de la Fédération. Mais ça s’est arrêté. La boxe est un sport de confrontation. On ne peut pas seulement se contenter des entrainements à Ifrane ou du footing. On doit affronter les meilleurs pour relever le niveau. On n’a pas eu ces moyens. Il y a beaucoup de moyens qui sont donnés à d’autres sports. Je parle ici du football par exemple. On nous demande de la performance, mais on a besoin de moyens, de réunions, de plein de choses qu’on n’a pas. Le CNOM nous aide, mais il nous manque encore beaucoup de choses. Le haut niveau c’est ça. Quand tu gagnes, tout le monde rigole, tout le monde applaudit. Mais quand tu perds, tout le monde parle de conflits. La victoire a mille pères et la défaite est orpheline.»

Désormais c’est la FRMB qui est orpheline d’un technicien hors pair qui, tout au long de sa carrière au Maroc, avait su apporter un nouveau souffle au noble art marocain. Dommage et regrettable qu’il fasse aujourd’hui seul les frais de ce ratage olympique.

1 Comment

1 Comment

  1. Mohamed Mellouk

    2 août 2021 at 11h31

    Karim!!! Tu trouves que Berbouchi est un technicien hors pair? Hors pair en parlotte oui!!. Les Achik sont infiniment plus compétents que lui. Et ils nous auraient coûté bcp moins cher que ce petit prétentieux. Et puis il n’a jamais présenté sa démission. Cest le président qui a donné un grand coup de balai

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