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Et de 11 pour Teddy Riner !

A un peu plus d’un an des Jeux olympiques à domicile, Teddy Riner a été sacré champion du monde des +100 kg, décrochant à 34 ans un onzième titre mondial de judo au terme d’une des journées les plus difficiles de sa carrière, samedi à Doha.

« J’espère vraiment que ça paiera à Paris-2024 mais ça ne peut que payer quand on fait des journées comme ça », a réagi le Français. « Ca faisait longtemps que je n’ai pas entendu une Marseillaise sur un podium mondial, ça fait du bien. »

Six ans après sa dernière apparition sur la scène planétaire, Riner se présentait au Qatar avec l’envie de se tester au contact des meilleurs judokas. Au terme de six combats et plus de 28 minutes cumulées passées sur les tatamis, il a été servi.

Le Guadeloupéen a battu en finale le Russe Inal Tasoev, qui concourait sous drapeau neutre, s’imposant par waza-ari au cours de la prolongation. Avec ce titre, il apporte à la France un deuxième titre dans cette édition des Mondiaux après celui de Clarisse Agbégnénou en -63 kg, et au total une septième médaille.

« Ce waza-ari à la fin, il fait plaisir », a soufflé Riner, qui n’était selon son entraîneur qu’à 60% de ses capacités.

Pour s’en sortir, Riner a surtout fait appel à ses ressources psychologiques, a-t-il révélé. « Je crois que c’est une des plus grosses journées de toute ma carrière. Pas de rythme de toute la journée, du coup, qu’est-ce qu’on utilise? Le mental, il ne reste plus que ça. »

« Le corps est en alerte rouge. Donc quand le judo, les sensations ne sont pas là, il faut faire appel au mental. Le cerveau guide le reste. »

Le Français s’était pourtant montré impressionnant en demi-finale en expédiant en moins de trente secondes le Tadjik Temur Rakhimov, N.1 mondial de la catégorie.

Au tour précédent, il est sorti vainqueur du combat tant attendu contre le Japonais Tatsuru Saito, 1,91 m pour 165 kilos et vice-champion du monde. S’il n’a pas réussi à marquer, il a fini par faire craquer la nouvelle sensation nippone aux pénalités après 3 min 40 de prolongation.

Forfait lors de l’édition 2022 en raison d’une blessure à une cheville survenue l’été dernier, le Français, qui n’avait pu disputer qu’un tournoi individuel depuis, n’était pas tête de série et avait donc dû passer par un premier tour. Un combat déjà poussif face au Roumain Vladut Simionescu, 25e mondial.

Il avait ensuite dominé le Polonais Kacper Szczurowski, sanctionné de trois pénalités avant de s’imposer, une nouvelle fois aux pénalités, contre le Mongol Tsetsentsengel Odkhuu, classé au 4e rang mondial de la catégorie des +100 kg et vainqueur en février du Grand Slam de Tel Aviv.

Teddy RINER of France and Vladut SIMIONESCU of Romania during the Day 7 of the Judo World Championship on May 13, 2023 in Doha, Qatar. (Photo by Nikola Krstic/Icon Sport)

« Je suis content aussi de voir que mon corps répond bien, je lui ai demandé de tenir bon et il l’a fait », s’est-il réjoui.

Le Guadeloupéen n’avait plus participé au rendez-vous mondial du judo depuis son dixième sacre en 2017. Blessé, il avait dû renoncer à l’édition 2022 et était revenu aux affaires en février en remportant le Grand Slam de Paris.

Il visera à Paris un troisième titre individuel. « Là, c’est bien, on a réussi une grosse étape. Maintenant un peu de repos et on va repartir très vite au travail. Ca va arriver vite mais on a encore un peu de temps », a-t-il estimé.

« Teddy est champion du monde pour la onzième fois mais ça ne change rien à notre programme. Il aurait perdu, ça ne changeait rien », a ajouté son entraîneur Franck Chambily. « L’objectif, c’est les Jeux. »

KD avec AFP

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