L’UEFA a attribué mardi l’Euro-2028 de football au Royaume-Uni et à l’Irlande et l’Euro-2032 à une alliance conclue cet été entre Italie et Turquie.
Les deux attelages, officialisés lors d’une brève cérémonie par le président de l’instance européenne Aleksander Ceferin, succèderont à l’Allemagne, hôte de l’Euro-2024 (14 juin-14 juillet), et confirment la tendance aux organisations conjointes de grandes compétitions sportives, seul moyen pour nombre de pays de les accueillir.
De Wembley à Londres au City Stadium de Manchester en passant par St James Park à Newcastle, Hampden Park à Glasgow, la Dublin Arena, le National Stadium de Cardiff ou le Casement Park de Belfast, les dix stades de 2028 sont connus et pour beaucoup déjà mythiques, pour le football comme pour le rugby ou les sports gaéliques.
Les contours de l’organisation de 2032 demeurent plus mystérieux, Italie et Turquie ayant longtemps fait campagne séparément avant d’unir leurs forces fin juillet, sans dévoiler leurs futures villes hôtes, alors que près de 1.400 km à vol d’oiseau séparent leurs deux capitales.
Si la Coupe du monde de football double de taille à partir de 2026, avec 48 équipes en lice, le championnat d’Europe conserve depuis 2016 une phase finale regroupant 24 sélections, soit 51 rencontres à organiser contre 104 pour un Mondial.
Tout bonus pour Londres
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, s’est dit mardi « convaincu » que l’organisation conjointe de l’Euro 2028 avec l’Irlande sera bénéfique pour l’économie britannique.
Dans une déclaration aux journalistes lors d’une visite du terrain d’entraînement de l’Angleterre, à St George’s Park, M. Sunak a estimé que ce tournoi devrait donner un « coup de pouce considérable » à l’économie, affirmant qu’il rassemblerait le pays et inspirerait la prochaine génération de fans de football.
A la question de savoir si les avantages l’emporteraient sur les coûts, le leader conservateur a répondu: « Je suis convaincu que nous en tirerons des avantages économiques ».
« Mais le plus important, c’est que cet événement rassemble l’ensemble du pays, incite une génération entière de personnes à suivre ce sport et crée les souvenirs les plus extraordinaires », a-t-il souligné.
De son côté, la ministre de la Culture et des Sports, Lucy Frazer, a souligné que le tournoi devrait générer 2,6 milliards de livres sterling de retombées socio-économiques dans les pays hôtes.
« Le football fait partie intégrante de notre mode de vie et ce tournoi est l’occasion de créer des souvenirs qui dureront toute une vie. Je sais que ce sera un tournoi incroyable parce que nous avons des stades emblématiques, une grande expérience de l’organisation et les meilleurs supporters du monde », a-t-elle affirmé dans une vidéo diffusée sur X.
KD avec MAP