Kamou Malo a renoncé au concours de commissaire de police au Burkina Faso pour un diplôme d’entraîneur. Il a bien fait, le voilà en demi-finale de la Coupe d’Afrique, mercredi (20h00) contre le Sénégal, avec le prestige de l’entraîneur local.
« C’était un choix cornélien. Je devais passer le concours de commissaire, les dates se chevauchaient », raconte à l’AFP Kamou Malo, 59 ans.
« J’étais officier de police à Koudougou, là-bas j’entraînais aussi l’ASEC (Association Sportive des Employés et Commerçants) en 1re division, puis j’ai eu l’opportunité d’aller faire un stage en Allemagne pour passer une licence d’entraîneur », développe le coach qui a guidé les « Étalons » vers le dernier carré de la CAN.
Il a suivi sa vraie vocation, le foot, le banc.
Né à Fing en 1962, non loin de Bobo-Dioulasso, il découvre le football « à 6, 7 ans dans les rues de Ouagadougou (la capitale, NDLR), on faisait notre apprentissage dans la rue, avant d’être coopté dans les équipes de quartier », poursuit-il.
Il commence à jouer sérieusement au Soleil d’Afrique, club du quartier Gounghin, puis « tape dans l’oeil de l’USO, l’équipe de l’armée ».
« Mais le foot, ne nourrissant pas son homme, j’ai passé le concours de gardien de la paix », explique Kamou Malo, et « après l’école de police, je suis enrôlé par l’Étoile Filante, la plus grande équipe du Burkina ».
Il a toujours eu le goût d’entraîner. « Dès que j’ai pu taper dans le ballon, je me suis retrouvé à encadrer les jeunes de mon quartier », se souvient-il, « j’encadrais l’équipe de l’AS Police… »
« Je pense que je suis un leader né, j’avais les dispositions pour un entraîneur », assure Kamou Malo.
KD avec AFP