Les internationales espagnoles qui ne se présenteraient pas à leur convocation en sélection seront sanctionnées, a prévenu dans la nuit de lundi à mardi le président du Conseil supérieur des Sports (CSD), Victor Francos.
La loi espagnole sur le sport de 2022 stipule que ne pas se rendre aux convocations des équipes nationales, constituait une infraction « très grave ».
Les amendes potentielles vont de 3.000 à 30.000 euros, et les joueuses peuvent même perdre leur licence pour une période pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Lundi, quinze des 23 championnes du monde espagnoles, qui avaient annoncé ne pas vouloir rejoindre la sélection tant que n’interviendrait pas une refonte totale des instances dirigeantes de la Fédération espagnole de football (RFEF), ont tout de même été appelées pour les prochains matches de Ligue des nations par la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé.
Mais quelques heures après l’annonce de cette liste, la majorité de ces joueuses ont réaffirmé leur « volonté de ne pas être convoquées », estimant que la Fédération n’était « pas en mesure d’exiger leur présence. »
Elles sont en grève depuis l’affaire Luis Rubiales, du nom de l’ancien patron du football espagnol qui avait embrassé de force la joueuse Jenni Hermoso après la victoire de la Roja à la Coupe du monde. Rubiales a depuis été contraint à la démission face au scandale international qui avait suivi.
« Si les joueuses ne se présentent pas, le gouvernement doit appliquer la loi. Je suis désolé de le dire ainsi, mais nous devons faire ce que nous avons à faire » a prévenu sur la radio Cadena Ser Victor Francos, alors que le CSD est habilité à prendre ce type de mesures.
L’Espagne doit affronter la Suède vendredi et la Suisse le 26 septembre en Ligue des nations, tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
Victor Francos affirme vouloir « parler avec certaines joueuses » pour « tenter de résoudre » la crise.
KD avec AFP