Le Mali a rendu hommage mercredi à Bamako à l’ex-joueur Salif Keita, premier ballon d’or africain, décédé samedi à l’âge de 76 ans des suites de maladie.
Des centaines de personnes se sont rassemblées en début d’après-midi sur la Place du cinquantenaire de Bamako, en bordure du fleuve Niger, pour dire adieu à l’ancien attaquant, en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et d’autres membres du gouvernement malien, rapportent des médias.
De posters géants du défunt étaient dressés autour de la dépouille, couverte du drapeau du Mali, arrivée peu avant 16H00, portée par d’anciens coéquipiers et proches de Salif Keita, selon les mêmes sources.
Le cercueil a ensuite été déposé devant une estrade, parée des mêmes couleurs officielles, où avaient pris place des membres de sa famille dont plusieurs en pleurs, des joueurs de son premier club, le Real Bamako, et de la sélection nationale.
Des délégations officielles sont également venues de la Guinée, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire et aussi de la France.
L’ex-attaquant avait été ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’initiative privée dans le gouvernement malien de transition (1991-1992). Il avait aussi dirigé la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) dans les années 2000.
Premier lauréat du Ballon d’or africain en 1970, Salif Keita a débuté sa carrière au Mali, au Real Bamako puis au Stade malien avant de rejoindre le club français de Saint-Etienne en 1967 à l’âge de 23 ans.
En cinq ans, il a remporté trois Championnats de France (1968, 1969, 1970) et deux Coupes de France (1968, 1970). Après l’AS Saint-Étienne, il a joué pour l’Olympique de Marseille, Valence (Espagne), Sporting Portugal avant de terminer sa carrière aux Etats-Unis, à Boston.