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CAN2022

Menaces sécuritaires sur la CAN au Cameroun

Il n’y a pas que la pandémie de Covid 19 et son variant Omicron qui menace la sérénité de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations…

Menaces des séparatistes armés anglophones d’un côté, risques d’attaques des jihadistes de Boko Haram et du groupe Etat islamique (EI) de l’autre, la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) ouvrira dimanche au Cameroun dans un contexte sécuritaire tendu.

En plus de la pandémie de Covid-19 et de la nouvelle vague du variant Omicron, qui ont suscité d’intenses spéculations sur un report de la compétition phare du ballon rond sur le continent, la sécurité est l’autre grand défi des organisateurs dans ce pays en situation de guerre sur une partie de son territoire.

Depuis quatre ans, les régions –habitées principalement par la minorité anglophone– du Sud-Ouest et du Nord-Ouest sont en proie à un sanglant conflit entre des groupes armés qui réclament l’indépendance en multipliant les attaques meurtrières et les forces de sécurité qui mènent une répression impitoyable.

Les violences ont fait plus de 3.500 morts et plus de 700.000 déplacés dans l’Ouest, et les civils pris en tenaille sont les principales victimes de crimes et d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et l’ONU.

Mascotte de la CAN au Cameroun sous haute surveillance

Certains groupes armés ont promis de perturber la compétition et envoyé des lettres de menace aux équipes du groupe F (Tunisie, Mali, Mauritanie et Gambie) qui vont jouer à Limbé et s’entraîner à Buea, respectivement station balnéaire et chef-lieu de la région du Sud-Ouest.

« Les menaces sont très sérieuses », estime Blaise Chamango, responsable de l’ONG Human Is Right, établie à Buea. « Mercredi, il y a eu une explosion à Limbé dans une vente à emporter, c’est un message fort », assure-t-il au téléphone à l’AFP.

« Le gouvernement a déployé les soldats lourdement armés sur presque tous les carrefours de Buea et Limbé notamment. Les forces de défense et de sécurité opèrent des arrestations et des fouilles systématiques dans plusieurs quartiers », détaille M. Chamango.

Rien ne dit non plus que les séparatistes ne tenteront pas d’agir à Yaoundé ou à Douala, la capitale économique, où ils ont déjà perpétré de petits attentats par le passé.

KD avec MAP

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