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Rallye Aïcha des Gazelles : étape marathon

Les Gazelles disputent depuis hier une étape dite marathon, sur deux jours et avec une nuit en autonomie au beau milieu du désert. Le départ de cette longue étape ne se fait pas au bivouac comme les jours précédents, il est déporté après le village de Rissani, au pied d’une grande montagne circulaire. Un vrai décor de film. D’ailleurs, les productions hollywoodiennes l’ont bien compris. Les équipages passent devant une maison typique d’un film de western pour rejoindre la ligne de départ.

Pour cette étape marathon, on sent que les Gazelles se prennent au jeu du classement. « On souhaite vraiment faire le moins de kilomètres possible aujourd’hui », confirme Anne, de l’équipage 251 . Sauf que l’étape du jour est un peu particulière, certaines zones de la carte sont entièrement blanches. « Le problème, c’est que si on ne se repère pas, impossible de trianguler puisqu’on n’a pas de relief indiqué sur la carte », explique Nathalie, de l’équipage 138 . Il va falloir tirer au cap. Pour ce faire, Sylvie et Azucena, de la team 227 , sortent une couverture pour s’installer confortablement le temps de tracer tous leurs points. Les Gazelles comparent leurs tracés : « Vous aussi vous trouvez que la balise 5 est super loin ? », lance une voix légèrement inquiète.

Les premières difficultés ne tardent pas à se dresser sur le parcours des Gazelles. Certaines se perdent. « On cherche le parcours A », explique Célia, de la team 231 en arrivant sur la balise du parcours F. « On valide toutes les balises sauf la nôtre », ajoute-t-elle. Heureusement, la solidarité est de mise et Daniela et Émilie, de l’équipage 116 leur montrent sur la carte là où elles sont et où est le point qu’elles cherchent. « On s’entraide, c’est ça aussi le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc », soulignent les Gazelles.

Rallye Aïcha des Gazelles 2021 | Étape 4
Une nuit à la belle étoile pour les Gazelles

Chaque balise validée est une petite victoire

Qui dit cap, dit franchissements. Si les 4×4 y vont assez facilement, on sent que la petite montagne qui se dresse devant les crossover les refroidit quelque peu. De nombreuses navigatrices montent pour évaluer le terrain et plusieurs équipages préfèrent rebrousser chemin. « Ça va le faire », tente de rassurer Malika, de la team 306 (Hajar EL BIED / Malika AJAHA)alors que sa pilote Hajar hésite. Après quelques tergiversations, les deux Gazelles décident toutefois de se lancer : « Yallah ! », s’écrient-elles en se tapant dans les mains. Hajar recule pour prendre de l’élan et monte finalement sans trop de difficultés. « Je suis trop contente », lance-t-elle en sortant de la voiture.

Les kilomètres défilent, faisant passer les Gazelles d’un paysage à un autre, tous plus majestueux : de la montagne noire à la vallée bordée d’acacias, en passant aussi par des reg quasi lunaires. Les passages d’oued se soldent par quelques tankages. Pauline et Rhita, de l’équipage 201 , en font les frais et se retrouvent avec un double croisement de pont. Les Gazelles tentent de s’en sortir en mettant de grosses pierres pour mettre la voiture à niveau. En vain. Heureusement, deux équipages arrivent bientôt, le 116 et le 138 . La sangle est sortie et le 4×4 rapidement détanké.

Chaque balise validée est une petite victoire dans cette longue journée. « C’est la première fois qu’on arrive directement au CP sans se tromper », se félicitent Elsa et Marjorie, de l’équipage 113 . Contrairement aux objectifs du début de journée qui se fixaient d’être au 6ème checkpoint avant la nuit, de nombreux équipages dorment entre les balises 4 et 5.

En balise 5 justement, la soirée était plutôt calme. « Je suis trop contente de faire cette marathon avec vous les filles », a lancé Sonia, de la team 39 (Betty KRAFT / Sonia BAUDOIN-GUERARD), ravie de retrouver l’équipage 20 . Au menu de leur pique-nique sous les étoiles : du foie gras, rapporté par Betty (qui en a un autre pot pour leur deuxième soirée marathon). Celles qui n’ont pas pu rejoindre une balise pour passer la nuit ont quand même passé une belle soirée, comme Barbara et Claire, de la team 186 , qui ont pu faire une raclette dans le désert avec le fromage rapporté par les Suisses Véronique et Laurence, de l’équipage 44 . « Après une journée compliquée, ça nous a bien remonté le moral », confie Barbara.

Loin du bivouac, les Gazelles n’ont pourtant pas fait de grasse matinée. Les premières se sont réveillées tôt pour partir dès les premières lueurs du jour. L’objectif, rattraper le retard de la veille et valider toutes les balises du jour. La plupart des équipages ont dormi entre les balises 4 et 5, alors il ne faut pas traîner pour les 180 km du jour. « On est un peu déçues d’avoir raté la balise 5 hier soir », confient d’ailleurs les Gazelles de l’équipage 118, pourtant bien décidées à « passer une bonne journée ». « On a bien dormi donc ça va encore mieux qu’hier », s’amuse Catherine, de l’équipage 124 , avant d’expliquer : « aujourd’hui, on trace sur notre trajectoire et on fait pile le kilométrage qu’on veut à chaque fois ». « Ça motive d’autant plus qu’on va assez vite. Et puis être entre Gazelles, ça aide vraiment », souligne sa coéquipière Anne.

Si le temps presse pour certaines, cela n’empêche pas Sophie et Stéphanie, de la team 203 , de s’accorder une pause-café en balise 6. Une balise où les équipages prennent le temps de poser leurs points de la journée et de se retrouver pour échanger sur leur nuit, plus ou moins animée selon le lieu où elles ont bivouaqué. Pour cette fin d’étape, Claire, de l’équipage 186, préfère, elle, éviter d’aller au cap car « on veut éviter la montagne ». « Ça va le faire », la rassure Stéphanie, de la team 203 . Les conseils des anciennes Gazelles sont souvent précieux.

La deuxième journée marathon offre elle aussi une belle variété de panoramas. « On passe de la pierre à l’oasis rien qu’en franchissant une montagne. C’est impressionnant ! Moi je pensais que le désert, ça n’était que du sable », s’étonne Agnès, de la team 600 , ravie d’évoluer en véhicule électrique au beau milieu de ces paysages. Un constat partagé par Kristell, de l’équipage 161 : « Pour cette étape, on se serait crues sur la Lune ».

KD

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