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Les Iraniens fustigent Jürgen Klinsmann

La Fédération iranienne de football a réclamé dimanche la démission de Jürgen Klinsmann, membre du groupe d’étude technique de la Fifa, après des commentaires de l’ex-attaquant allemand accusant la « Team Melli » d’avoir influencé l’arbitre lors du match contre le pays de Galles (2-0), vendredi.

« Ce n’est pas par hasard. C’est exprès. Cela fait partie de leur culture, c’est comme ça qu’ils jouent. Ils travaillent l’arbitre (…), le juge de touche, le 4e arbitre. Ils vous font perdre votre concentration », a déclaré sur le plateau de la BBC l’ancien sélectionneur des Etats-Unis, futur adversaire de l’Iran mardi.

Ces propos ont fait bondir le sélectionneur de l’Iran, le Portugais Carlos Queiroz, qui a répliqué à Klinsmann sur Twitter: « Ces remarques sur la culture iranienne, l’équipe nationale et mes joueurs sont une honte pour le football », a-t-il asséné.

« Personne ne peut porter atteinte à notre intégrité », a-t-il ajouté.

Et sa fédération a vivement réagi dans un communiqué: « En même temps que différentes considérations malheureuses concernant l’équipe nationale d’Iran et son encadrement, M. Klinsmann a émis des jugements sur la culture iranienne », a-t-elle écrit dans un communiqué publié dimanche.

« La Fédération iranienne de football a déjà demandé à la Fifa des éclaircissements et réclamé des excuses et la démission de M. Klinsmann du groupe d’étude technique de la Fifa. »

Le groupe d’étude technique (TSG), placé sous la direction du Français Arsène Wenger, est chargé d’analyser tous les matches de la Coupe du monde et de fournir des rapports sur les principales tendances en matière de jeu et de tactique.

La Fédération iranienne a par ailleurs invité Klinsmann, champion du monde (1990) et d’Europe (1996) avec l’Allemagne, « à visiter » le camp d’entraînement de la « Team Melli » au Qatar afin d’avoir « une lecture de la culture persane millénaire et des valeurs du football et du sport ».

L’instance « promet qu’en tant qu’Allemand, M. Klinsmann ne sera pas jugé pour le plus honteux épisode de l’histoire de la Coupe du monde (…) quand l’Allemagne de l’Ouest et l’Autriche avaient arrangé un résultat » en 1982 ni pour ses « fameux plongeons spectaculaires », ni « pour aucune affaire politique ou historique en lien avec son pays ».

Quelques heures après cette polémique, Klinsmann a quelque peu rétropédalé sur la BBC.

« Je n’ai jamais critiqué Carlos (Queiroz, ndlr) ou le banc iranien », a-t-il indiqué. « Certains ont même pensé que je critiquais l’arbitre parce qu’il n’avait rien fait à propos de leur comportement sur le banc. Tout ce que j’ai décrit, c’est leur façon émotionnelle de faire les choses, ce qui est en fait admirable d’une certaine manière. Tout le banc vit le jeu. Ils sautent de haut en bas et Carlos est un entraîneur très émotif, il est constamment à l’écart pour essayer de donner à ses joueurs toute son énergie. »

L’Iran, 2e du groupe B du Mondial, jouera mardi un match décisif face aux Etats-Unis, lors d’une rencontre à forte portée politique contre l’ennemi juré de la Révolution islamique, et avec pour enjeu une première qualification pour les 8e de finale d’une Coupe du monde.

KD avec AFP

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