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FIFA : pour ou contre un Mondial tous les deux ans ?

Une légère majorité de supporters de foot soutient l’idée d’un Mondial « plus fréquent », selon un sondage en ligne publié ce jeudi par la Fifa en plein débat sur son projet de Coupe du monde biennale.

Selon cette étude IRIS/YouGov réalisée auprès de 15.000 personnes « ayant un intérêt pour le football » – une définition très large du supportérisme -, 55% veulent voir la compétition reine de la Fifa plus souvent que tous les quatre ans.

Parmi les répondants, détaille le sondage, 30% souhaiteraient que le Mondial se tienne tous les deux ans, 11% chaque année et 14% tous les trois ans, un rythme très inhabituel dans le sport international.

Les plus favorables à cette fréquence accrue sont « les jeunes générations » et « les marchés en développement », quand les amoureux du foot de longue date demeurent attachés à la tradition.

Ce constat, qui devra encore être confirmé par une « enquête élargie auprès de 100.000 personnes » dans une centaine de pays, conforte la Fifa dans la refonte très controversée qu’elle a entreprise du calendrier international.

Il contraste en revanche avec la nette opposition manifestée la semaine dernière par plusieurs dizaines d’associations nationales de supporters, de l’Argentine à l’Indonésie en passant par le Mali et toute l’Europe, dans un communiqué commun.

« C’est légitime que la Fifa fasse des études de marché, puisqu’elle a quelque chose à vendre. Mais si elle veut consulter des organisations représentatives, elle sait où nous trouver », souligne auprès de l’AFP Ronan Evain, coordinateur du réseau Football Supporters Europe (FSE).

Le directeur du développement de la Fifa, Arsène Wenger, prône depuis mars une Coupe du monde tous les deux ans, pour organiser une grande phase finale chaque été en alternance avec les tournois continentaux – comme l’Euro ou la Copa America.

Sur le papier, le projet promet de distribuer plus de revenus aux fédérations, un argument particulièrement séduisant pour les instances africaines ou asiatiques, plus dépendantes de cette manne que le prospère football européen.

Il se heurte néanmoins à l’hostilité de l’UEFA, de la Confédération sud-américaine de football, du Forum des ligues mondiales et de la puissante Association européenne des clubs, qui bataillent déjà tous avec un calendrier surchargé.

Le syndicat de joueurs FIFPro a de son côté dénoncé mardi « l’absence d’un véritable dialogue », rappelant entre autres les « limites physiologiques naturelles » des footballeurs et l’équilibre à trouver entre compétitions en club et en sélection.

Outre ces critiques, Ronan Evain s’étonne de voir l’instance « accélérer encore » la mutation de son tournoi phare alors qu’on n’a « pas encore vu l’effet du Mondial à 48 équipes », qui promet une compétition plus hétérogène à partir de 2026.

Enfin, souligne-t-il, « personne ne se pose la question de savoir qui organisera », alors que le défi logistique et sécuritaire d’une Coupe du monde est du niveau des JO, dont aucun acteur du sport n’entend modifier le rythme quadriennal.

KD avec AFP

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